Les Barques, c’est un quartier de Montpellier où était situé un ancien bidon-ville gitan en 1956. La jaye, c’est le pilier, la grand-mère.
En croisant sur ma route des anciennes habitantes du campement gitan, j’ai eu envie de confronter les mémoires de leurs quotidiens disparus des Barques avec ce que le quartier et la ville sont devenus aujourd’hui. Un voyage intime temporel pour raconter une ville et son évolution. Il y a aussi une autre histoire à l’intérieur de la grande, celle de (...)
A 17 ans, en errance à l’hôtel
Aujourd’hui à Paris, ils seraient une cinquantaine de mineurs à vivre à l’hôtel accompagnés par des éducateurs intérimaires. D’autres vivent seuls, comme la jeune fille qui témoigne dans ce documentaire, mais nous ne disposons pas des chiffres les concernant. Les plus jeunes peuvent avoir entre 8 et 11 ans, mais la plupart sont de grands adolescents. De nombreux mineurs étrangers isolés vivent aussi à l’hôtel, mais nous ne traiterons pas ici de leur situation donc les spécificités nécessiteraient un travail d’enquête à part entière.
Si le recours à l’hôtel a toujours existé pour héberger des jeunes sur de très courtes périodes, lors de transit entre deux structures par exemple, les professionnels s’accordent pour reconnaître que les pratiques ont changé. L’hôtel est devenu une sorte de placement par défaut où les jeunes qui n’entrent pas dans les cases des dispositifs classiques peuvent rester de plusieurs semaines à plusieurs années.
Très coûteux et sans réelle réflexion éducative, ce fonctionnement ne fait que s’étendre depuis le milieu des années 2000 et s’installe dans les pratiques de l’aide sociale à l’enfance (ASE) qui dépend du département de Paris.
Comment jeunes et professionnels vivent cette situation, qui interroge le système de placement dans son ensemble ?
Ecouter : mp3 256 kbps, 49 min
Merci à Charles, Thérèse Petitpierre, Guillaume Monod, Gilles Barraband, Lysia Edelstein et Dominique Terres.
Ce documentaire a été réalisé dans le cadre d’une diffusion sur Mediapart